Ba Cissoko est un jeune joueur de kora basé à Marseille, qui
a fait des nombreux concerts sur des festivals de musiques du monde ces dernières deux années.
Ce n'est qu'en octobre 2003 que son premier CD sort, et c'est probablement l'album africain le plus attendu
de l'année. Ba Cissoko, le neveu du maestro de la kora
M'Bady Kouyaté, reste dans sa manière de jouer relativement proche de la tradition,
mais ses compositions et son approche sont plutôt modernes. Son groupe, initialement composé de
Sekou Kouyaté, lui aussi à la kora, du bassiste
Kourou Kouyaté (les deux sont des fils du même
M'Bady Kouyaté)
et du percussionniste
Ibrahima Bah,est un ensemble qui a créé une nouvelle interprétation
du patrimoine musical mandingue. Ceci est surtout grâce aux sonorités de la kora électrique de Sekou Kouyaté, que ce
dernier ait reçu le sobriquet "Jimmy Hendrix africain".
Ba Cissoko, qui a appris à jouer la kora depuis son enfance car il est issu d'une famille de griots, a
également été influencé par la musique moderne comme le reggae et la salsa.
Ses compositions racontent sur la religion, ses expériences des voyages dans d'autres pays, une autre
chanson est dédiée aux femmes, un appel pour respecter les femmes.
Leur premier album,
« Sabolan », est sorti par le label français
Marabi, créé par Christian Mousset, qui a été co-responsable
du festival Musiques Métisses à Angoulême, et qui a également travaillé pour la maison
Label Bleu/Indigo. Mousset et Marabi Productions ont été en plus à l'origine de la renaissance du
Bembeya Jazz.
N'ayant pas peur des expérimentations, Ba Cissoko a collaboré avec le trompettiste
Gilles Poizat
afin de transgresser la musique de l'Afrique de l'ouest en l'alliant avec le jazz, funk et le reggae dans l'album
« Electric Griot Land » (2006). En 2012, Ba revient avec un album,
« Nimissa », où la musique mandingue rencontre de nouveau le salsa, la rumba,
le funk, le jazz, et le rhythm'n'blues sans perdre son authenticité. Dans l'album, produit par Philippe Eidel
(Khaled, Gipsy Kings...), le groupe Ba Cissoko est épaulé par une petite section de cuivres de
l'Ava Saty Marching Band, ce qui permet d'ajouter une touche de
« funk » aux grooves mandingues.