Le Burkina Faso est loin d'être un pays célèbre pour
sa musique comme le Mali voisin. Pourtant,
avec la diversité culturelle et les talents présents au pays, le Burkina devrait être en
mesure de s'offrir un paysage musical riche et prospère. Mais au Burkina, depuis des décennies, le
gouvernement n'a pas pu promouvoir la création d'un secteur de musique moderne comme au Mali ou en
Guinée.
Haute Volta, comme le pays fut connu jusqu'au 3 août 1984, a connu plusieurs coups d'Etat militaires et de ce fait
il n'y avait pas un environnement stable pour un développement de l'art. En plus, la musique
importée, que ça soit la musique malienne ou la musique congolaise ou ivoirienne, dominait sur le
marché phonographique. Ce n'est que depuis 1983, après l'avènement au pouvoir de Thomas Sankara,
des Semaines Nationales de la Culture ont été organisées pour
présenter des artistes.
• Les précurseurs et les éminences grises de la musique voltaïque
Malgré ce manque de soutien, il y avait un bon nombre d'artistes et groupes au cour des années. Parmi les
plus connus il y a Amadou Balaké qui participait plus tard dans
Africando.
On peut également énumérer les artistes des premières décennies tels que
Georges Ouedraogo,
Mangue Konde & le Super Mandé,
Orchestre Volta Jazz, Orchestre Harmonie Voltaïque,
Orchestre C.V.D.,
Tidiani Coulibaly & Les Dafra Stars, Sandwidi Pierre et
Simporé Maurice.
• Une nouvelle génération
Les années 80 et 90 ont vu l'arrivée d'une nouvelle génération d'artistes. De styles
très variés, du reggae, de l'afro-zouk, la musique d'inspiration mandingue et des rythmes locaux comme le
ouarba.
Idak Bassave, Amity Meria,
Nick Domby, Bil Aka Kora, Zedess et
Solo Dja Kabako sont les principaux défenseurs de cette nouvelle
génération.
• Musique traditionnelle
Quant à la musique traditionnelle, le Burkina Faso montre une grande richesse. Il y a de nombreux artistes
très respectés qui font de la percussion (Adama Dramé) de la musique au
balafon (Saramaya, Les Freres Coulibaly) ainsi que des ensembles de
musique et danse traditionnelles tels que Farafina, Djiguiya ou
le Troupe Saaba.
Il y a également la musique dite world de Gabin
Dabiré, qui, basé en Italie depuis des longues années, s'inspire sur la tradition.
• Musiques urbaines
Finalement, il y a une activité remarquable sur le plan du hip hop au Burkina, avec les principales formations
Yeleen, Sofaa, Kouma Kan,
Clepto-Gang et tant d'autres.
Nom officiel :Burkina Faso
Région :Afrique de l'ouest
Capital : Ouagadougou
Langue officielle : Français
Principaux ethnies :
Plus de 60, les plus nombreux sont les Mossi (près de la moitié de la population),
les Gourmantché, les Peuls, les Dioula, et les Bissa