La musique populaire de la Guinée, basée sur les traditions
riches venant de différentes régions du pays, a connu une période d'essor remarquable où
la culture était fortement promue par l'ex-président Ahmed Sékou Touré pendant son règne
de 1958 à 1984. L'État guinéen qui avait fraichement conquis son indépendance politique
avait besoin d'un orchestre national afin de promouvoir son identité culturelle. Ainsi, le
Syli Orchestre National était né. Peu après, il y avait trop d'artistes pleins de
talents concentrés dans un seul orchestre, et le groupe se divisait en deux, à savoir
l'Orchestre de la Paillote, qui devient plus tard Kélétigui et ses Tambourinis,
et l'Orchestre du Jardin de Guinée, qui devient Balla et ses Balladins.
Déjà avant l'indépendance, Facelli Kanté (1922-1961) s'était
inspiré de la guitare de Fodeba Keita pendant des spectacles de théâtre, et les
deux seront le noyau des Ballets Africaines (voire Charry : Mande music, p. 246). Pendant les 1950s,
Facelli Kanté enregistre plusieurs disques avec son African Ensemble et avec le Ballet.
• Le soutien de l'Etat de Sekou Touré
Le soutien culturel de l'État de Sekou Touré avait donné naissance à plusieurs orchestres
régionaux qui avaient été donnés l'occasion de se présenter dans la capitale,
et les meilleurs ont été nommé orchestres nationaux. Les orchestres nationaux ont pu voyagé au
Cuba pour des stages et des concerts. Un bon nombre de disques ont été enregistré par la maison de
disques étatique Syliphone, ce qui constitue une riche source du patrimoine musical de la
Guinée.
• Les premiers succès internationaux
Parmi tous ces orchestres, seul Bembeya Jazz National avait du succès sur le
plan international, après des concerts en Europe en 1985.
Après la mort de Sekou Touré, le soutien aux grands orchestres fait défaut, et la plupart de ces
orchestres ne fonctionnaient plus comme auparavant, ou ont même cessé d'exister. Des chanteurs et musiciens
avaient donc choisi de continuer en solo ou de s'exiler en Europe ou ailleurs.
L'artiste guinéen le plus connu à l'étranger, Mory Kanté, après
avoir travaillé au Mali et en Côte d'Ivoire s'installait en France au milieu des années 80,
et sa carrière solo a atteint son point culminant quand son tube
« Yeke Yeke » prenait la tête
des hitparades européens vers 1988.
• Les nouvelles générations
À Conakry, il y a une panoplie d'artistes de talent, et une nouvelle génération de musiciens est
prête pour prendre la relève. En dehors du style mandingue, il y a des artistes qui font du
reggae, du rap, de l'afro-zouk, de la musique peule, mais il y a aussi des ensembles tradi-modernes des régions
côtières comme à Conakry. Malheureusement, l'accès difficile aux bons studios et aux contrats
avec des maisons de disque et maisons de management sérieuses limite le succès à plus grande
échelle.
Nom officiel :République de Guinée
Région :Afrique de l'ouest
Capital : Conakry
Langue officielle : Français
Principaux ethnies :
Environ 24, les plus nombreux sont les Peuls, les Mandinka (Malinké) et les Soussou,
en plus il y a les Baga, Kpelle, Kissi, Zialo, Toma, Guerzé
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ITA's
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