Prince Diabaté est un joueur de kora confirmé, issu d'une famille de griots mandingue.
A bas âge, il apprend la kora par son père,
Djéli Sori Diabaté qui avait également
enseigné la maman de Prince,
Hadja Djéli Sira Cissoko à jouer la kora, chose exceptionnelle car
selon la tradition, la kora est un instrument d'homme.
Prince accompagnait ses parents pendant leurs spectacles, mais assez vite il décide de prendre son
destin musical en main, et en 1981 il remporte un concours international de musique à
Abidjan. A cette occasion, on le surnomme
"prince de la kora".
En 1986, il rencontre le chanteur
Amara Sanoh, les deux travaillent désormais en duo. Le duo sort un premier CD,
« Lamaranaa », un album disponible en 1993 à l'échelle internationale, et bien
reçu par les média. Le duo se dissout en 1998. Prince Diabaté développe sa
carrière en solo et sort un album
« New Life » avec beaucoup de musiciens invités.
Basé aux Etats Unis (Los Angeles), Prince a eu l'occasion de tourner régulièrement
aux Etats Unis, au Canada, en Afrique et en Europe. En plus, il participe souvent dans des projets de collaboration musicale
en fusionnant des différents styles de musiques venant de différents horizons.
En se déplaçant rapidement des sonorités traditionnelles mandingues aux mélanges modernes dits fusion,
Prince Diabaté a incorporé le reggae, le rap et le blues dans sa musique,
tout en ajoutant parfois le pédale wah-wah. Ceci est également vrai pour son dernier album, qui se veut
tout de même un retour aux sources. Car en 2005-2006, il retourne à Conakry pour enregistrer un album semi-acoustique,
« Djerelon », avec le concours de
Kanté Manfila,
le collaborateur de longue date de
Salif Keita comme arrangeur et producteur, et
Djessou Mory Kanté,
Djekorya (Djekoria) Mory Kanté et
Bakari Kanté aux guitares.
L'album est un vrai régal. Autrement dit :
"
Le revoici, plus près que jamais des racines malinké, susu et peuhl, sur un
disque à dominante acoustique coréalisé avec le splendide guitariste Kanté Manfila. Un album
ambitieux, enregistré à Conakry avec une vingtaine de musiciens : des cordes raffinées, des tambours
et du balafon qui nous parlent pour vrai, des flûtes subtiles ou déchirantes." (Yves Bernard dans le Devoir)