Elie Kamano a fait ses premiers pas dans la musique à bas âge. Il quitte l'école
à 15 ans et il commence à faire du rap. Il monte son premier groupe de rap PNN (Positive Négro Natural), et
quelques années plus tard une de leur chansons figure dans la toute première compilation de rap guinéen, en
compagnie des groupes bien connus tels que
Kill Point et
Silatigui. Elie Kamano avait des projets et a
préféré de travailler en solo, et pour cela il part pour la Côte d'Ivoire où il espère
pouvoir réaliser ses projets. La vie à Abidjan se révèle difficile et il y rencontre la galère
mais arrive à enregistrer un album
« Entre deux frontières » qui ne sera malheureusement pas commercialisé
sur le marché en Guinée. En 2000, il revient en Guinée et sort un single
« Hommage à Cellou », une chanson dédiée
à la mémoire d'un ami, décédé de façon injuste.
Par la suite, Elie part au Sénégal pour faire une chanson, il revient en Guinée sans un sou vaillant,
mais avec un album entier dans ses bagages,
« Lent et sûr ». Dans cet album
il y a cette chanson sur Amadou Diallo, un guinéen innocent et sans armes abattu avec 19 balles par 4
policiers de New York le 4 février 1999. Le morceau,
« Diallo, Diallo » connaîtra un franc succès pour Elie Kamano,
et le « feeling » reggae du morceau le fera prendre conscience que le reggae serait un chemin à suivre.
Ces années difficiles sont derrière lui et Elie se concentre sur sa carrière musicale. En 2005, il sort
un nouvel album,
« Trafiquants », où son talent sera épaulé
par des featurings des artistes confirmés tels que
Tiken Jah Fakoly
(dans
« Trafiquants »), et
Les Espoirs de Coronthie dans
« Dounya ».
Après une période de convalescence suite à un accident de circulation en 2007, Elie revient avec un nouvel album
« Où va l’Afrique » (2009). Encore une fois, il
démontre son engagement politique et social, et ses peurs vis-à-vis l'avenir de l'Afrique et de la
Guinée. En 2011, Elie faisait partie des finalistes au concours Découverte de RFI.