Ben Zabo est né dans la ville de Tominian, situé à l'est de Ségou, dans la région
communément appelée le
Bwatun, le pays du peuple Bo. Dans sa culture Bwa, il n'est pas évident
de faire de la musique quand on est né dans une famille noble. Mais Arouna Moussa Coulibaly, le vrai nom de Ben Zabo, est si passionné de la musique
que, malgré l'opposition de sa famille et son entourage, il fait ses premiers pas en musique à l'âge de 14 ans, avec
François Koïta,
le chef d'orchestre du
Bwa Band, l'orchestre de la ville de Tominian. Il reste avec le groupe jusqu'en 1999, l'année où il
s'installe dans la capitale Bamako pour poursuivre ses études en pharmacie.
En 2000, il rejoint le groupe
Kumba dirigé par
Binke Traoré, et il participe dans leurs tournées
pendant une période de deux ans. Puis, Ben Zabo commence à former son propre groupe avec des amis qui sont principalement originaire du Cercle de Tominian.
Il prépare un premier album en 2008, mais son projet n'aboutit pas. Par contre, Ben Zabo s'inscrit au Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia de Bamako,
où il se spécialise dans le domaine de technique de son, pour épauler ses talents de chanteur et de guitariste. Cela lui permet de devenir assistant
ingénieur de son au Studio Bogolan en 2007. C'est dans ce studio devenu fameux qu'il rencontre Peter Weber du label Glitterhouse Records, qui est d'accord
pour enregistrer son premier album international.
En 2012, son premier album est lancé sur le marché international et les critiques sont encourageants. Sa musique très ambiante et dansante est
un changement net de la musique malienne souvent plus douce et acoustique, surtout depuis les dernières 20 années. Ben Zabo, quant à lui,
avoue qu'il a " trop " écouté l'Afro-beat. De toutes les façons, il va sans dire que Ben a été inspiré par les classiques
tels que
Moussa Doumbia,
Sorry Bamba, le
Super Djata Band ou le
Super Biton de Segou. Ces derniers ont même utilisé de l'idiome musicale Bwa dans certains morceaux, puisque les Bwa vivent
dans la région de Ségou. Mais, Ben Zabo est le premier artiste de descendance Bo à avoir enregistré un album solo. Chanté en Bomu,
les chansons portent sur l'unité et la cohésion sociale, mais aussi sur la tolérance et l'identité culturelle Bwa.
Quelques chansons de son premier album ont inspiré Mark Ernestus de créer des remixes.