Babani Koné, affectueusement appelée
Sirani, par le publique malien, est parmi les grandes
cantatrices des années 90. Née à Ségou vers la fin des années 60, ses parents
n'avaient aucun lien avec la musique, mais puisqu'elle grandit avec sa grand-mère
Awa Koné, une
griotte bien connue de son temps, Babani apprend à chanter à bas âge. Elle accompagne sa grand-mère
à des nombreuses cérémonies et elle chante parfois pendant des manifestations scolaires.
Dans les années 80, encore très jeune, elle fut régulièrement invitée pour chanter
pendant des mariages, et en 1984, elle représente sa région pendant les
Biennales du Mali.
En 1989, elle a été invitée pour faire un concert avec
Toumani Diabaté
au Festival Dranouter Festival de Musique Folk en Belgique. C'est bien plus tard qu'elle enregistre son premier album
« Sanou Djala » en 1996, un album qui a connu un franc succès et qui a été
distribué sur le plan international par Stern's en 1998 en CD.
Les albums suivants se sont également bien vendus au Mali, mais moins distribué à l'occident, et Babani
continue à être fréquemment invitée pour des cérémonies
« Sumu »,
où les griots chantent pour leurs maîtres (
« djatigui »).
En 1999, elle chante au prestigieux Festival
Africolor dans la région parisienne. Elle passe une période
difficile, avec un divorce, et sa vie privée est beaucoup commentée dans la presse malienne, ce qui donne même
des conflits avec des journalistes. Plus récemment, elle devrait participer dans le projet de
Opera du Sahel mais elle refuse sa participation pour la première de l'Opéra du Sahel à
Amsterdam en juin 2007, car elle trouvait la rémunération trop faible. En 2008, elle sort un nouvel album
« Gnoumadon », un album d'hommages à ses
« djatigui ».