Mamou Sidibé est un autre exemple d'une nouvelle génération d'artistes
du sud du Mali, cette fois-ci de la région du ganadougou. Fille d'un balafoniste et
d'une célèbre chanteuse, la musique a toujours fait partie de son éducation. Pendant son enfance,
elle chanta à l'occasion des fêtes dans son village, et plus tard, elle chanta dans les champs pour
encourager les cultivateurs dans leur travail dur.
Mais Mamou était décidée de vouloir entamer une carrière professionnelle
musicale et partait pour Bamako. Vers la fin des années 80, elle chanta comme choriste
dans le groupe d'
Oumou Sangaré. Presque 10 ans plus tard, elle signa un contrat
avec Mali K7 pour un premier album
« Nakan »
(1999), qui a été réédité et distribué sur le plan international par le label
français Cobalt en 2001. L'album a connu un franc succès en Afrique de l'Ouest et a permis Mamou de
se présenter au Festival
Africolor à Saint-Denis en décembre 2000.
La musique de Mamou Sidibé s'inscrit dans le style wassoulou, version modernisée
et est, comparable au Mali-techno d'
Issa Bagayogo, ce qui a inspiré les
maliens de la surnommer "techno-Mamou". En avril 2003, un deuxième album sort au Mali, offrant plus
de diversité sur le plan musical, en se servant davantage des instruments traditionnels par rapport
à l'album précédent. Dans ses albums suivants, Mamou se reoriente sur la musique
wassoulou plus traditionnelle.