Kélétigui Diabaté est incontestablement une "eminence grise" de
la musique malienne. Même si un premier album à son nom n'est sorti qu'en 2004, sa carrière musicale
remonte aux années just avant l'indépendance du Mali (1960). Pendant un séjour à Conakry à la fin
des années 50, il a participé à la création de l'
Orchestre National de la
Guinea.
Ensuite, en 1960, il retourne au
Mali pour créer
National Orchestra « A »,
où il se montre brilliant par sa manière de jouer la guitare, dans un style rappelant celui du guitariste guinéen defunt
Facely Kante.
Mis à part la guitare, il maîtrise d'autres instruments, comme la trompette, la flûte, le saxophone
mais surtout le balafon, le xylophone ouestafricain aux calebasses qui servent comme boîte de résonance.
Vers la fin des années 70, Kélétigui intègre les
Ambassadeurs et il fait une tournée
avec les Ambassadeurs aux Etats Unis. Ceci lui donne l'ocassion de jouer avec Lionel Hampton pendant un concert de ce dernier.
Pendant les années 80 et 90, il participe sur des nombreux albums comme balafoniste, par exemple avec
Ami Koita (1988),
Tata Bambo Kouyaté (1989),
Salif Keita,
Adama Diabaté et
Toumani Diabaté (1995).
En 1998, Kélétigui intègre le groupe Bamada de
Habib Koité
où il joue le balafon et le violon. Il contribue à l'enregistrement de l'album
« Baro »
et participe à ses tournées mondiales.
Le premier album solo de Kélétigui a été enregistré avec la participation du même
Habib Koité, et également de l'
Ensemble Traditionnel du Mali. L'album offre une impression acoustique de la carrière de Kélétigui
Diabaté, avec parfois des fragances de jazz.
Kélétigui est resté actif sur le podium jusqu'à quelques mois avant sa mort en novembre 2012. Il a atteint l'âge de 81.