Sidi Touré est, comme le célèbre
Ali Farka Touré un chanteur songhaï
originaire du nord du Mali, mais tandis que ce dernier est de Niafunké, Sidi est de la ville de Gao,
la capitale de l'ancien empire songhaï.
Lors de son enfance, Sidi Touré était le chanteur principal du groupe de l'école, mais sa
famille s'opposait à une éventuelle carrière musicale. Pourtant, en 1976, Sidi devient chanteur de
l'orchestre régional de Gao, les
Songhaï Stars. A cette époque, le gouvernement malien soutenait
le développement culturel et musical par le biais des Biennales, où chaque région du Mali était
représentée par un orchestre et un ensemble traditionnel. Au début, il a dû chanter en bambara,
mais au Biennale de 1984 il gagna le prix du meilleur chanteur avec une chanson en songhaï,
« Manou Tchirey », composée par lui-même.
En 1986 il gagna encore le même prix, et son groupe tourna au nord du Mali et au Niger, où le
songhaï est également parlé. Ce succès n'a malheureusement pas suivi dans le reste du Mali.
En 1990, les Songhaï Stars se sépara, et Sidi passa un an dans le
Carnaval Band of Maradi au Niger. Il regagna Bamako en 1992 où on l'a demandé
de chanter dans le
National Badema, l'ancien ensemble de
Kassemady Diabaté.
Son souhait de promouvoir la musique de Gao au grand publique a finalement été
réalisé quand on lui donna l'occasion d'enregistrer un album solo en 1995, ce qui
aboutit à son premier CD
« Hoga ».
Il a fallu 16 ans d'attente pour un deuxième album, un album en semi-live acoustique, enregistré au domicile
de sa soeur. Un autre album,
« Koïma »,
enregistré en studio sort l'année suivante, en 2012.