Samba Touré grandit dans un village Dabi, près de la ville
de Niafunke, dans la région de Tombouctou, dans le nord du Mali. Il a été
élevé par sa mère, son père étant décédé
peu avant la naissance de Samba. Dès son enfance, le petit Samba est entouré de de la musique. Sa
mère avait même chanté avec
Ali Farka Touré à
l'occasion des Biennales.
Une fois grandi, Samba quitte sa région natale pour la capitale malienne Bamako, pour y chercher du travail.
Sur place, il découvre des différents styles de musique moderne africaine, entre autres la musique
congolaise. Il se met à jouer la guitare et à chanter, et Samba intègre le groupe
Farafina Lolo. En même temps, Samba est sous le charme de la musique du bluesman
Ali Farka Touré, qui est à l'origine de ce qui sera appelé
"desert blues", et Samba absorbe ce style aussitôt. Au milieu des années 1990, Farafina Lolo
se scinde et Samba reste avec
Super Lolo, mais il les quitte quelque temps après
pour se consacrer à la composition des chansons.
En 1997, Ali Farka Touré lui demande de le rejoindre pour une tournée à travers l'Europe et les
Etats Unis. Cette occasion lui ouvre des belles perspectives et lui donne beaucoup d'inspiration, en plus, le vieux
maître de blues encourage Samba à développer son propre style.
Après la tournée, Samba forme son ensemble, qu'il appelle
Fondo.
En 2004, son premier album, qui porte le même titre,
« Fondo », est
un succès éclatant au Mali. Trois ans plus tard, il sort son deuxième album,
« Aïto ».
En 2008, Samba signe un contrat avec World Music Network, et déjà l'année suivante, un premier
album à vocation internationale,
« Songhaï Blues: Homage to Ali Farka Touré » sort, avec
des morceaux de ses deux premiers albums.
En 2010, il participe dans la tournée nommée Ali Farka Touré Variations Tour, initié par
Toumani Diabaté. Entre temps, il enregistre un nouvel album,
« Crocodile Blues », dans lequel Samba développe davantage
son propre style. Dans l'album, il chante en différentes langues maliennes afin de parler de la
diversité culturelle, en mettant l'accent sur l'importance de l'unité et la paix pour le Mali.
Il reçoit la trophée du Tamani d'Or pour cet album, qui atteint le top 3 aux European World Music Charts.
Aux moment de l'enregistrement en 2012 de son album
« Albala », l'unité nationale est sérieusement en
péril, ce qui se ressent dans l'atmosphère des enregistrements. Sa voix exprime la gravité
de la situation au Mali, et ses paroles sont imprégnées de sa préoccupation de la tension
au Nord du Mali.