Boubacar Traoré était déjà
une célébrité au Mali aux années 1960, quand il joua
à la radio nationale du Mali ses succès comme
« Mali Twist »
et
« Kayeba ».
La musique ne lui a pas permis de gagner sa vie car il joua uniquement à la radio, il quitta donc la scène
musicale pour travailler comme commerçant et tailleur pendant une période de 15 ans.
En 1987, il revint dans la musique et se présente à la télévision
nationale. Peu après, le destin lui prépare un grand choc avec le décès
de sa femme Pierrette. Il quitte le Mali pour travailler en France.
Il ne peut se passer de la musique et quand un producteur découvre ses anciens succès, il voulait produire
deux albums avec Boubacar, par le biais du label anglais Stern's Records. Sa musique est caractérisée par sa voix
mélancolique, sa guitare acoustique très blues et les rythmes circulaires khassonkés, juste accompagné
par la calebasse.
Sa musique est de plus en plus prisée et il enregistre de nouveaux albums, parfois avec les musiciens du groupe
d'
Habib Koité, par exemple sur l'album
« Maciré » (1999).
L'écrivain belge
Lieve Joris a consacré un livre sur la vie de Boubacar,
« Mali Blues » en 1996, et le film
« Je chanterai pour toi » par
Jacques Sarasin est basé sur ce livre. Un CD qui accompagnait le film, reprend ses tubes
anciens et récents, avec le concours de ses ami tels que
Ali Farka Touré,
Rokia Traoré,
Sidiki Camara (calebasse),
Adama Coulibaly (percussions),
Mamah Diabaté (ngoni),
Andra Kouyaté (ngoni),
Adama Diarra (balafon),
Kélétigui Diabaté,
Ballaké Sissoko (kora) et
Madieye Niang (calebasse).
En 2005 il sort
« Kongo Magni » avec plusieurs invités
tels que
Vincent Bucher (harmonica) et
Régis Gizavo (accordéon),
suivi par
« Mali Denhou » en 2011, avec
Vincent Bucher (harmonica) et
Madieye Niang (calebasse).